Notre histoire

Photo : Manoucheka Lacherie

C’est en février 2012 lors d’un voyage dans sa Syrie natale que Chadi Alhelou a constaté dans quelles conditions horribles les réfugiés de son pays vivaient. Il y était pour installer des toilettes et des douches dans le camp d’Atmeh, situé près de la frontière turque, lorsqu’il s’est mis à jouer avec les petits (et les grands) enfants qui s’attroupaient autour de lui. Ceux-ci n’avaient pas de jouets, étaient la plupart du temps laissés à eux-mêmes et n’avaient rien d’autre à faire que s’amuser avec les déchets qui traînent des rues boueuses du camp. Après trois semaines auprès d’eux, Chadi s’est vite rendu compte que ce dont ces jeunes avaient le plus besoin c’étaient des aires de jeux sécuritaires dans lesquelles ils pourraient oublier la dure réalité de la guerre.

De retour au Québec, il a fondé une troupe de théâtre formée de jeunes immigrants syriens qui ont joué une pièce de Chadi, racontant une fable sur un méchant roi qui interdit aux enfants de jouer. C’est lors de cette création qu’il a rencontré Marya Zarif, puis Stéphane Brulotte, Christine Boisvert et Serge Thibaudeau, qui l’ont épaulé afin d’amasser, grâce aux représentations, des fonds destinés aux enfants syriens réfugiés d’Istanbul, afin qu’ils reçoivent de petits cadeaux pour l’Aïd.

Julie Guénette s’est jointe à eux comme coordonnatrice, dès les débuts de la Fondation en 2015. May Omar qui avait joué dans la pièce de théâtre à l’origine quand elle était adolescente en 2015, est devenue ensuite membre de la Fondation en 2022 et responsable des communications.

C’est après la mort tragique du petit Aylan Kurdi et l’élan de solidarité des Québécois qu’est née la Fondation Je veux jouer qui s’est donné pour mission de soutenir le jeu chez les jeunes réfugiés syriens en construisant des parcs de jeux ou en finançant différents organismes communautaires sur le terrain (en Syrie, en Turquie et en Jordanie) qui ont pour mandat de faire jouer ces enfants tout en les instruisant.

Photos: Chadi Alhelou et les jeunes Syriens au camp d’Atmeh en 2013